Maitresse pendant plus de 15 ans... d'un homme marié
Lorsque je t'ai rencontré pour la première fois, je venais juste de prendre un nouveau poste de responsable dans la grande banlieue est parisienne, très à la mode à l'époque, une souris à grandes oreilles venaient de s'installer...
Célibataire depuis toujours, c'est-à-dire depuis que je ne vivais plus chez mes parents, cela ne m'avait pas empéché d'avoir quelques aventures. Mais je voulais donner priorité à ma carrière, donc je m'arrangeais toujours pour ne pas donner suite quand je sentais que les choses allaient devenir trop sérieuses. Je vivais bien ma situation, j'étais bien dans ma peau. Presque heureuse de vivre. J'avais toute la vie devant moi, je n'avais que 30 ans, et il me restait donc une éternité avant d'envisager de fonder une famille. Je n'avais pas conscience qu'il me manquait le plus important : un homme que j'aimais pour partager ma vie et être à mes côtés. Je ne m'en rendrai compte que bien plus tard, bien trop tard.
Un jour, à l'heure du déjeuner, mes collaboratrices m'annoncent que nous allons déjeuner avec un de nos clients. Et je t'ai vu pour la première fois. Là j'ai vraiment flashé... Tu représentais pour moi tout ce qui m'attirait chez un homme : Grand, beau (enfin pour moi !), viril. Un homme à côté de qui on se sent en sécurité et auprès de qui il ferait bon vivre ! Mais halte là, tu étais un de mes clients, et je ne pouvais pas, ne voulais pas donner libre court à mes envies. Je restais donc sur ma réserve, avec une pointe de regret... Durant le déjeuner, je découvrais en plus que tu avais une alliance. Donc deux excellentes raisons pour ne rien faire, ni ne rien tenter !
Les mois se sont succédés. Tu passais régulièrement nous voir, pour nous dire bonjour, boire un café ou déjeuner. Depuis la première fois que nous nous étions vus, j'avais eu le temps de faire une croix sur mes envies. Et je me comportais avec toi comme si de rien n'était.
Au mois de mars 94, j'intercepte un jour un appel. C'était toi. Nous parlons de tout et de rien, de tes prochaines vacances aux Antilles, de mon prochain RDV avec le directeur financier de ta boite. Et de fil en aiguille, je ne sais plus comment, mais tu as fini par m'inviter à déjeuner. Je pensais naivement que ce n'était que pour parler de mon prochain RDV.
Nous nous sommes retrouvés dans un restaurant au bord d'un lac. Nous avons parlé de toi, de moi, et très peu de mon RDV. Autant que je me souvienne le déjeuner à durer... Mais les bonnes choses ayant toujours une fin, nous sommes sortis du restaurant, et là tu m'as raccompagné jusqu'à ma voiture. J'ai ouvert la portière, prête à m'assoir et ... tu m'as embrassé...