Maitresse d'un homme marié... Chapitre 6
De longues semaines se sont écoulées depuis mon dernier message. Certains d'entre vous l'ont certainement deviné... J'ai à nouveau "craqué". Nous avons repris notre relation en avril sur de nouvelles bases. Dans un tout premier temps tu as rompu toute relation avec ta collègue et tu as du me ré apprivoiser... Et regagner ma confiance. En toute honnêteté, Cette crise a renforcée notre relation. Et tu évolues dans ta réflexion de quitter sérieusement ta femme... Reste néanmoins quelques échéances familiales qui t'empêchent de sauter le pas rapidement, avec entre autre l'anniversaire de mariage de tes parents, qui a lieu ce week-end. Donc je continue à patienter, je ne suis plus à quelques mois...
Tu es rentré de vacances lundi, et as repris le boulot hier. 3 semaines sans te voir... une éternité... Je suis même rentrée de vacances plus tôt en juillet, afin de pouvoir passer une journée avec toi avant que tu ne partes. En fait de journée, ce fut quelques heures de pur bonheur. Pendant 3 semaines, j'ai résisté à appeler ou envoyer des textos. J'ai quand même eu de tes nouvelles, mais trop rarement à mon gout !
Profitant que c'est relativement calme au bureau, je m'absente à midi pour te rejoindre déjeuner à côté de ton boulot, avec dans l'espoir de ramener chez moi après. Nous restons 3 heures au resto à nous raconter nos 3 semaines de séparation. Impossible de te décider à m'accompagner (tu es trop fatigué) jusqu'au moment où nous rejoignons nos voitures. Tu me dis "Je te suis". Trop heureuse, je prends l'autoroute et là je te perds de vu. Impossible de te joindre sur le portable, c'est une zone sans réseau... Et puis je rappelle et le téléphone sonne mais sans répondre... Je suis déçue, un peu en colère que tu ais changé d'avis sans me prévenir. Je me mets à bosser histoire de m'occuper l'esprit.
Vers 18h, nouvel essai sans succès. Je tente une nouvelle fois à plus de 19h. Normalement à ce moment là, tu es déjà chez toi, Madame rentrée, donc le portable éteint. Et ça sonne sans décrocher. Je laisse un message un peu inquiète avec espoir que tu me rappelles le soir, et les bisous de rigueur. Nouvelle tentative une demi-heure plus tard, avec le même résultat.
Je me résigne à ne pas avoir de tes nouvelles avant demain, mais je demeure néanmoins inquiète que le portable sonne encore aussi tard. Et coup de théatre à 20h15, tu appelles. J'ai du mal à te comprendre, tu parles doucement. Je te charrie sur le fait que tu as trop dormi. Et puis, je finis par comprendre que Madame est rentrée et que tu dormais encore, et qu'elle a trouvé le portable allumé, a donc écouté mes messages !!!
Le réveil a du être brutal. Mais je n'ai que le temps de te demander où elle est avant qu'elle ne revienne dans la pièce où tu étais. Je l'entends crier. Tu lui confirmes que oui tu es en ligne avec moi, pour finir par raccrocher, l'enguelade prenant à nouveau des proportions importantes.
Pour calmer mon inquiétude, je me remets à bosser. Je ne sais rien faire d'autre. Heureusement ma meilleure amie m'appelle. Elle rentre aussi de congés et me raconte ses vacances avec les enfants. Je n'ai pas le temps de lui raconter les derniers rebondissements, que j'ai un double appel. C'est toi.
Je décroche avec difficulté, j'ai un nouveau portable depuis hier, et je ne maitrise pas du tout toutes les fonctions. Heureusement, je réussi à prendre la ligne.
Ta voix est lointaine, comme si tu étais en haut parleur. J'entends du bruit à côté. C'est Madame. Instantanément, je devine ce qui va se passer. Tu me demandes de ne plus m'occuper de ton dossier. Et tu ajoutes "que si j'attends quelque chose de toi, ce n'est plus la peine". Tu parles d'une voix hésitante en cherchant tes mots et régulièrement j'entends Madame te souffler certaines phrases.
Je suis persuadée que le haut parleur est en fonctionnement. Je ne sais pas comment je fais pour garder mon calme. Pas de cris, rien de ma part. Je pense que tu as eu ta dose pour ce soir. J'ai même envie de sourire ,voir de rire, tellement ce que tu me dis sembles faux.
Je me permet d'ajouter que j'attends un peu plus d'explications de ta part, d'avoir une conversation entre adulte, et qu'au bout de 15 ans, cela me semble plus que normal... 15 ans, comme ça, si Madame entend notre conversation, elle le saura, si tu n'as pas osé lui dire...Notre conversation n'a pas durée plus de 5 minutes.
Ce n'est pas la première enguelade de ce type que tu as avec elle. Plusieurs fois, elle t'as demandé si tu avais une maitresse (y compris en février de cette année, si je me souviens bien). Tu as toujours nié. Là ce soir, tu n'avais pas le choix. Elle a écouté mes messages, et mes "bisous"... Donc tu n'as pas pu nier l'évidence ! Mais en grand courageux, comme tous les hommes, tu as cédé devant elle, et tu m'as appelé pour rompre (même si tu n'as pas prononcé le mot !). Elle t'a dictée (avant j'imagine) et pendant tout ce que tu m'as dit ce soir.
Où j'en suis moi ? J'essaie de me calmer. Mais impossible de prendre du recul. J'ai peur des jours à venir durant lesquels je redoute ne plus avoir de nouvelles. Je ne veux absolument pas me raccrocher au fait que tu vas m'appeler, ou même m'envoyer des mails. Je crois que tu vas jouer profil bas pendant quelque temps. Tu as du promettre de ne plus me voir, ni me contacter. Et afin de ne pas renier ta promesse, tu vas jouer à la politique de l'autruche. Et pendant ce temps là, je vais me morfondre et me déssécher...
Alors, maintenant j'ai besoin de tous les soutiens. Je n'ose pas imaginer comment va être ma nuit... De toute façon il fait trop chaud pour aller dormir. Canicule oblige. Et plus, je n'arriverai pas à trouver le sommeil. J'ai hâte d'être à demain d'un côté, juste pour voir si j'aurai de tes nouvelles ou non. Mais aussi peur, peur que tu ne prennes pas la bonne décision pour nous. Peur de me retrouver seule sans toi. D'un autre côté, je suis aussi soulagée. Enfin, elle le sait, elle est au courant....